A propos

Autoportrait pour BLOG

Né à Roubaix le 3 septembre 1949, Francis Montois commence à dessiner et peindre vers l’âge de 16 ans. Il vit et travaille à Bondues, au nord de Lille.

Parallèlement à une formation académique il se nourrit en visitant les galeries roubaisiennes (La galerie RENAR et la Galerie DUJARDIN). Il y découvre les œuvres des artistes du Groupe de Roubaix (Arthur VAN HECKE, Paul HEMERY, Michel DEPLORTE, Jacky DODIN, Eugène LEROY, Eugène DODEIGNE, Pierre LECLERCQ, Pierre HENNEBELLE, Jean ROULLAND,…) en rupture avec le réalisme assez conventionnel qui était encore souvent de mise dans les expositions locales. Cela lui donne l’envie de goûter aussi à cette liberté de création qu’il partage avec un groupe de jeunes artistes dont beaucoup sont devenus des amis comme Alain DELSALLE, Witold HERETYNSKI, Daniel BOVETES, Julien LE STRUGEON, Arnaud DELCAMBRE, Yves DECROIX, Stéphane LAVOLEE…

Il commence à exposer en galerie dès 1970, à la Galerie BONTOUX (Mouvaux) puis en 1972 à la Galerie RENAR (Roubaix), en 1974 à la Galerie DUJARDIN dont la directrice Josée COURIER jouera un rôle très important au début de la vie artistique de tous ces artistes qu’elle saura encourager grâce à la confiance qu’elle leur accordera et les expositions qu’elle leur organisera, n’hésitant pas à présenter leur travail à côté des oeuvres de leurs aînés.

Il se livre donc à des recherches personnelles qui l’amènent à privilégier, dès 1973, la simplification des formes. Il les traite en aplats juxtaposés qui donnent globalement une représentation du sujet. Celui-ci devenant ainsi plus graphique il limite aussi la présence de la lumière à un faisceau comme le projecteur sur une scène de théâtre.

Pour aller plus loin encore il décide alors de se limiter à une palette de trois couleurs pour chaque tableau. Il se donne ainsi volontairement des limites, de manière à créer une émotion par le dépouillement.

Il revient ensuite à plus de couleurs mais reste libre au niveau des formes et de la matière en laissant volontairement des parties de la toile sans peinture.

En 1978, il est invité à exposer une oeuvre au Salon des Indépendants à Paris, section « Horizon Jeunesse » (artistes proposés par les critiques d’art de Paris et de la province), en compagnie de Julien LE STRUGEON et Alain DELSALLE.

A partir des années 80, très intéressé par l’écriture, la calligraphie, il commence à déstructurer ses sujets, d’en isoler les formes, les réduisant ensuite à de simples pictogrammes avec lesquels il occupe de façon libre et poétique , jouant avec les plans, l’espace avec un sujet qui apparaît éclaté, amenant l’œil à une vision à la fois abstraite dans sa construction et figurative dans les formes que les signes graphiques évoquent.

Toujours à la recherche d’émotions nouvelles il se met alors à expérimenter des matériaux et matières qui ajoutent un plaisir sensuel de la matière à son travail. (Enduit gravé, bois brûlé, polystyrène, papier froissé, etc…).

En 2007, il réalise une série de toiles qu’il nomme « Forest » car leur composition est basée sur la verticalité et la répétition comme les arbres d’une forêt.

En 2009, sa participation à une exposition en Noir et Blanc lui donne l’occasion de travailler sur des empreintes aléatoires à l’encre de chine qu’il réalise à partir d’un support comportant un sujet gravé. Cela va donner une nouvelle orientation à son travail.

Le trait apparaissant en réserve blanche, une énergie lumineuse circule sur le papier ou le bois et capte le regard, l’invitant à découvrir les formes du sujet,.

L’empreinte est rehaussée à la peinture acrylique. Il appelle ces travaux « monotypes » car, de plusieurs épreuves, il ne conserve qu’un seul exemplaire (parfois deux s’il souhaite travailler sur une version colorée)

Cette expérience a été déclic .

Ainsi dans sa dernière période “L’énergie du trait”, le sujet est traité de façon réaliste au départ puis se dissimule progressivement derrière une texture constituée de balafres et de hachures qui parcourent le tableau et lui donnent sa consistance. Après un temps de lecture le spectateur le voit apparaître, peut-être différent. Il participe ainsi, grâce à une lecture personnelle, à la création de l’œuvre.

La perception de celle-ci n’étant pas instantanée, Francis Montois lui ajoute la notion de durée, comme lors de l’écoute d’une pièce musicale.

La lumière émanant des traits, plus clairs que le fond, génère, comme sur ses monotypes, l’énergie qui contribue à la restitution de l’émotion qu’il nous invite à partager.

On peut voir également, entourant ou se mêlant à l’élément dominant, une écriture graphique composée avec les signes prélevés lors du travail d’analyse et de déstructuration du sujet initial.

Cri Tique de l’Art 4 / Jean-Pierre Payen. Toute l’oeuvre picturale de Francis Montois, peintre de Bondues dans le département du nord de la France (59) procède d’une lente maturité et d’une recherche patiente au-delà de l’esthétisme qu’implique son art (par définition). Pour ceux qui le connaissent, il leur sera aisé de distinguer trois grandes étapes. La première, essentiellement formelle ou…SUITE

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